- évitement
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• 1538; de éviter1 ♦ Vx Action d'éviter.2 ♦ (1836) Techn. Ch. de fer D'ÉVITEMENT : où l'on gare les trains, les wagons, pour laisser libre une voie. Gare, voie d'évitement. ⇒ garage.3 ♦ (1906; trad. de l'angl. [Jennings]) Biol. Réaction ou comportement d'évitement : mouvement de recul des micro-organismes contre un agent d'excitation. — Par ext. Réaction ou comportement permettant d'éviter un stimulus, une agression.Synonymes :évitementn. m.d1./d PSYCHOL Réaction d'évitement: en expérimentation, réaction acquise par un être vivant pour éviter un stimulus pénible.d2./d CH de F Voie d'évitement, servant à garer un train pour laisser la voie libre à un autre.⇒ÉVITEMENT, subst. masc.Le fait d'éviter une chose ou une personne. Nous dirons enfin un mot du problème de l'évitement des agglomérations et des centres urbains (J. THOMAS, Route, 1951, p. 314) :• Surtout cette fuite systématique, cet évitement de son cousin, démontrait qu'elle se débattait. Contre quoi? Contre l'invasion en elle, non pas d'un nouvel amour peut-être, mais d'un nouvel intérêt.BOURGET, Sens mort, 1915, p. 230.— Spéc. [En parlant d'un navire, d'un avion] Changement de cap. Il n'obéissait pas aux ordres d'évitement quand les mitrailleurs signalaient des avions dangereux (J. Roy ds COLIN 1971).— Domaines partic.♦ CH. DE FER. Gare d'évitement. Sur les lignes à voie unique, gare qui permet le croisement des trains. On dispose de gares d'évitement pour la rencontre des trains dans les galeries à une seule voie (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, t. 2, 1905, p. 696). Voie d'évitement. Sur les lignes à simple voie, il est nécessaire de ménager, de distance en distance, des voies d'évitement pour le croisement des trains (BRICKA, Cours ch. de fer, t. 2, 1894, pp. 236-237).♦ BIOL. Réaction d'évitement. Mouvement de défense des micro-organismes qui tendent à s'éloigner de toute source d'excitation. Jennings (1906) a décrit, chez des Protozoaires, des Infusoires en particulier, des réactions d'évitement successives, consistant en un recul, un changement d'orientation limité, une reprise de la marche en avant, jusqu'à ce que ne soit plus rencontré le stimulus provoquant cette « réaction d'évitement » (que Viaud oppose à une « réaction d'appétence ») (PIÉRON 1963).Rem. En psychol., le mot désigne le ,,mécanisme psychologique inconscient de type obsessionnel par lequel on évite l'angoisse en rationalisant le désintérêt ou l'inhibition ressentie à l'égard d'une situation durant laquelle on ne saurait réagir`` (BASTIN 1970).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1538 (R. EST., Dict. Latinogallicum, 212b ds Rom. Forsch. XXXII, p. 61). Dér. du rad. de éviter; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :2. Bbg. PANOFF (M.), PERRIN (M.). Le Vocab. de l'ethnol. Banque Mots. 1974, n° 8, p. 141. — PIRON (M.). Les Belgicismes lex. Mél. Imbs (P.). 1973, p. 300.
évitement [evitmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1538; de éviter.❖1 Vx ou littér. Action d'éviter (sens général). || L'évitement d'un lieu, de qqn (par qqn). || L'évitement des agglomérations (par un automobiliste).1 Y aura-t-il dans vos regards la même sollicitude, ou bien cette défiance, Agnès, que je connais trop, ou bien cet évitement de vous-même, Pierre, que je surprends dans mon miroir en me rasant (…)Michel Butor, la Modification, p. 158.♦ (1836, in D. D. L.; ch. de fer). Techn. || … d'évitement : où l'on gare les trains, les wagons. || Gare, voie d'évitement. ⇒ Garage.3 (1906; trad. angl. Avoiding reaction [Jennings]). Sc., biol. || Réaction d'évitement : mouvement de défense des micro-organismes (contre tout agent d'excitation) qui commande leurs évolutions.2 Jennings (1906) a décrit, chez des Protozoaires, des Infusoires en particulier, des réactions d'évitement successives, consistant en un recul, un changement d'orientation limité, une reprise de la marche en avant, jusqu'à ce que ne soit plus rencontré le stimulus provoquant cette réaction d'évitement (que Viaud oppose à une réaction d'appétence).Henri Piéron, Voc. de la psychologie, art. Avoiding reaction.♦ Psychol. || Réaction d'évitement : réaction par laquelle un être vivant ne subit pas un stimulus particulier nocif s'il a une réaction adaptée (à distinguer de la réaction d'échappement, où le stimulus peut être interrompu par une réaction adaptée). || Évitement passif. || Évitement conditionnel. || « (L')évitement conditionnel (…) consiste à grimper au mât en réponse à un signal lumineux (stimulus conditionnel), faute de quoi l'animal reçoit dans les pattes une décharge électrique délivrée par le fond de la cage (stimulus inconditionnel) » (la Recherche, nov. 1973).♦ Ethnol. || Relation d'évitement : relation prescrite entre certains types de parents dans de nombreuses sociétés et pouvant se manifester par une simple interdiction de contacts physiques ou par toute une gamme de prohibitions.
Encyclopédie Universelle. 2012.